Chargée d’histoire et empreinte de modernité, la Place du Vieux-Marché attire chaque année des milliers de visiteurs. Ce lieu qui a vu mourir Jeanne d’Arc est aussi prisé des rouennais pour ses bistrots….
Au 11ème siècle, les marchands itinérants et les cultivateurs de la région rouennaise prennent pour habitude de venir installer leur échoppe en périphérie, hors l’enceinte de la ville. On y construit rapidement une première église, Saint-Sauveur, qui ne sera détruite qu’en 1795, puis une deuxième, Saint-Michel. Parallèlement aux activités mercantiles, les exécutions publiques y sont fréquentes, et ce, jusqu’en 1836. La plus célèbre, celle de Jeanne d’Arc a eu lieu 30 mai 1431. Le bûcher de la Pucelle se trouve à l’endroit de l’actuelle croix. Au fil des siècles, la place devient un haut lieu du Rouen intra-muros. Pierre Corneille, né à deux pas de la place, est baptisé au 17ème siècle dans le chœur de Saint-Sauveur. Au milieu du 18ème siècle, on projette de faire disparaitre le marché au profit d’un immense hôtel de ville et d’une place royale. Les travaux débutent, mais sont rapidement avortés (v. TV n°19). Au 19ème siècle on agrandit la place, qui perd ainsi sa forme triangulaire. On y installe petit à petit des halles. La canonisation de Jeanne d’Arc en 1920 provoque un regain d’intérêt pour la place chez les rouennais, on y édifie une statue à la gloire de la sainte. A la fin de la Guerre en 1944, on entreprend de véritables travaux de réaménagement. On agrandit de nouveau la place, on y remonte d’anciennes maisons du quartier Saint-Vivien et on transfère les halles centrales à la périphérie de Rouen (actuellement le M.I.N.). Dans les années 1970, on décide d’y bâtir une construction audacieuse, comprenant des halles, une église, et un mémorial en l’honneur de la Pucelle. Ce sera l’église Sainte-Jeanne d’Arc, inaugurée en 1979 par Valéry Giscard d’Estaing.
« Je suis un vieux peau-rouge qui ne marchera jamais dans une file indienne. » A.Chavée
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